Armand LOSPIED : “Un métier devient un avenir quand il est reconnu”

Un vendredi matin, dans l’espace de co-working qui jouxte les ateliers de Formation Detailing®, à Trappes. Plusieurs jeunes adultes, en reconversion ou en parcours d’insertion, prennent un café avant d’entamer leur deuxième semaine de formation. Dans la pièce voisine, Armand LOSPIED, fondateur du centre et président d’Akrro.com, termine une réunion avec son équipe pédagogique.

Son approche est claire : professionnaliser les métiers techniques, donner une vraie place aux savoir-faire manuels, et construire des parcours structurés où chaque stagiaire, quel que soit son profil, peut bâtir un avenir.
Pour adetro.eu, site dédié à l’accompagnement, l’inclusion et le développement des compétences, il revient sur son engagement au service d’une reconnaissance concrète des métiers du detailing automobile.

INTERVIEW pour Adetro

adetro.eu : Armand, vous accueillez dans vos formations des profils très variés. Quel lien entretenez-vous avec les acteurs de l’insertion professionnelle ?

Armand LOSPIED :
C’est un lien fondamental. Nous travaillons régulièrement avec des missions locales, des PLIE, des SIAE, des GEIQ… et pour une raison simple : le detailing est un formidable tremplin pour des jeunes ou des adultes qui veulent un vrai métier entre les mains. Ce n’est pas juste un emploi temporaire : c’est une expertise, avec de la technicité, de la précision, du résultat visible. Et à condition de structurer les parcours, on peut faire de ces métiers un vrai levier de réinsertion durable.

adetro.eu : Vous avez été à l’origine de plusieurs certifications RS. Pourquoi cet engagement vers la reconnaissance officielle ?

Armand LOSPIED :
Parce que je veux que ces métiers soient respectés à leur juste valeur. Nous avons structuré et fait reconnaître deux certifications nationales :

Ces certifications ne sont pas là pour faire joli. Elles permettent à des candidats de dire : “J’ai un vrai métier, reconnu, avec des compétences validées.” C’est un outil concret de sécurisation de parcours, d’employabilité, et d’insertion durable.

adetro.eu : Que dites-vous à un jeune sans diplôme qui hésite à s’engager dans ce secteur ?

Armand LOSPIED :
Je lui dis : viens, découvre, pratique. Ici, tu ne seras pas jugé sur tes notes passées, mais sur ta capacité à t’impliquer, à progresser, à apprendre avec les mains et avec la tête.
On a vu des jeunes décrocheurs devenir formateurs. Des adultes en reconversion créer leur centre. Ce qu’il faut, c’est un cadre bienveillant mais exigeant. Et c’est ce que je mets en place chaque jour, avec mon équipe.

adetro.eu : Vous parlez souvent de structuration. C’est un mot-clé chez vous ?

Armand LOSPIED :
Oui, parce que la structuration, c’est ce qui transforme une activité en métier.
Former sans méthode, sans objectif clair, sans accompagnement vers un emploi ou une installation, c’est du remplissage. Moi, je veux que chaque heure de formation ait du sens. Et pour ça, on travaille sur des référentiels, des grilles d’évaluation, des parcours pédagogiques progressifs. Même avec des publics éloignés de l’emploi, on garde le même niveau d’exigence, parce que c’est ce qui les fait grandir.

adetro.eu : Et aujourd’hui, vous prenez aussi la tête d’Akrro.com. Quel lien avec l’insertion ?

Armand LOSPIED :
Akrro.com est un projet commercial, oui, mais c’est aussi une extension de notre mission sociale. C’est une boutique physique, locale, où les jeunes professionnels peuvent se fournir, échanger, poser leurs questions. C’est un lieu de rencontre, de conseil, de test. À terme, je veux y intégrer des ateliers pratiques, du tutorat, et des passerelles vers l’emploi. Là aussi, on va structurer. Et faire d’un shop un acteur du tissu local.

adetro.eu : Vous évoquez souvent vos passions personnelles, très concrètes, très manuelles. Quel lien avec votre travail ?

Armand LOSPIED :
Je suis passionné par les gestes précis, les choses lentes, maîtrisées. Le barbecue, le fumage à chaud ou à froid, les tortues… Tout ça, c’est de la patience, du soin, du respect du rythme. Je crois que ça transparaît dans ma manière de former : je suis exigeant, mais jamais brutal. Je crois à l’impact du geste bien fait. Et je crois que ça peut redonner confiance à beaucoup de gens.

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